église Sainte-Catherine - agrandir le plan   Tout commença par une petite chapelle adossée à la première enceinte au tout début du XIIIe siècle. Puis, au cours des 14e et 15e siècles, une église gothique à trois nefs sort de terre. Elle sera amplifiée par l’adjonction d’un choeur baroque construit à partir de 1629 et d’un clocher, achevé en 1664. Restaurée une première fois en 1780, l’église continue à accueillir le culte, mais les inondations de 1850 la ravagent au point que l’on décide d’en ériger une nouvelle à l’emplacement du bassin de Sainte-Catherine récemment comblé. L’architecte Joseph Poelaert va diriger le chantier entre 1854 et 1859 et Wynand Janssens prendra sa succession de 1861 à 1873. De style éclectique, s’inspirant d’églises françaises de la Renaissance comme Saint-Eustache à Paris, près des Halles, Sainte-Catherine dresse, face à la place éponyme, sa silhouette massive en pierre de Gobertange. De structure gothique, l’église fut parée d’un décor Renaissance réinterprété par Poelaert. Nombre de colonnettes ponctuent la façade dont les contreforts sont surmontés d’une lanterne, un élément que l’on retrouve d’ailleurs au niveau du toit. L’intérieur a conservé un bel ensemble de mobilier néo-Renaissance réalisé par les frères Goyers de Louvain. L'église est classée depuis le 7 décembre 1981. © Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, 2016.   Eglise dessinée par l'architecte Joseph Poelaert mais bâtie sous la direction de Winand Janssens. La pose de la première pierre eut lieu le 25 septembre 1854 et la consécration en 1874. Bien que Poelaert s'est inspiré de l'église Sainte-Eustache de Paris, tout le monde est d'accord sur le fait que le résultat est quelque peu raté...   J'étais assis sur un banc de la place Sainte-Catherine, (...) j'admirais silencieusement la sagesse de l'Administration communale qui entoura de palissades vertes cette laideur qu'est la nouvelle église Sainte-Catherine. Pourquoi une palissade? Parce de l'église pseudo-tout-ce-que-vous-voulez, mais sans forme, sans caractère, des débris de pierre tombent à intervalle sur le trottoir. Or, la peau d'un Bruxellois vaut plus que tout l'amas de faux roman, de faux gothique, déposé là par Poelaert, dans une navrante tentative d'inaugurer au XIXe siècle un style nouveau. Quand tout se sera effrité, la Ville fera un grand nettoyage. Louis Quiévreux dans Bruxelles Notre Capitale, vers 1950.   L'église Sainte-Catherine est dans un état de dégradation alarmant. Cette pierre de Gobertange est par elle-même assez tendre. De plus, les techniciens nous l'expliquent, elle a subi insuffisamment de travail de bousinage - qui consiste à éliminer d'une pierre les couches faibles, ayant appartenu à des stratifications mal constitituées. Les architectes ont essayé de réunir ici, dans un amalgame, des emprunts à des époques diverses du passé. Cette exhumation originale et un peu paradoxale de styles a quelque chose de fignolé, de mesquin. Elle semble parfois un divertissement architectural sans objet. Les experts ont signalé certains traits d'un illogisme choquant. Architectes: Joseph Poelaert et Wynand Janssens. Edification, 1855.