Vue de l'église Notre-Dame du Finistère
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Notre-Dame du Finistère - agrandir le plan
Le quartier où s'élève l'église du Finistère et où passe aujourd'hui une des rue les plus mouvementées de la Ville, était au
moyen âge très peu bâti. On y trouvait de vastes blanchisseries et des jardins potagers. Une âme pieuse y fonda une petite
chapelle appelée de Venstersterre, d'où le nom de Finistère.
En 1617, des rues nouvelles furent créées dans ce quartier, parmi lesquelles la longue rue Neuve. En même temps, on reconstruisit,
de 1618 à 1620, la petite chapelle. Le population devenant de jour en jour plus dense, on érigea en église paroissiale, en 1646,
le nouvelle chapelle du Finistère; bientôt, en 1654, il fallut songer à l'agrandir. Cinquante ans plus tard, on décida la
construction d'une église monumentale, digne de l'importance acquise par le quartier de la rue Neuve. En 1713, les membres du
Conseil d'Etat posèrent solennellement la première pierre de la nouvelle construction. Pour couvrir les frais on organisa une
loterie, mais un des commis préposés à la perception de l'argent ayant emporté une partie des fonds, il fallut momentanément
renoncer aux travaux. Ils furent repris et achevés vers 1730.
Fermée pendant la révolution, l'église fut rendue au culte et restaurée en 1804. En 1828, on construisit la partie supérieure de
la façade ainsi que la lanterne octogone qui sert de clocher. En 1843, on orna d'une statue de la Vierge soutenue par des anges
le grand panneau oblong de cette partie supérieure. En 1970, trois ans après le drame de l'Innovation, en face, le clocher brûle
à son tour. Les dernières restaurations datent de 1988.
Dirigée par les architectes De Bruyne et Verbruggen, la construction de l’église Notre-Dame du Finistère débuta en 1713.
L’édifice remplaçait une ancienne chapelle devenue trop exiguë. Les travaux se poursuivirent jusqu’en 1725 mais il fallut attendre
1828 pour que la façade soit achevée. Derrière une façade en grès, l’intérieur renferme quelques belles boiseries dont une
remarquable chaire de vérité due au sculpteur Duray et datée de 1758, des lambris au niveau des bascôtés, des portes d’accès
intérieures ornementées de draperies en bois ainsi que des fichiers de confrérie. Les stucs du choeur retiendront l’intérêt.
L’église dispose d’un bel ensemble d’éléments en faux marbre et d’un remarquable programme stuqué combinant rinceaux et guirlandes
feuillagées qui courent aussi bien sur la frise d’entablement que sur les arcs doubleaux, les trumeaux du choeur ou dans les
écoinçons et l’intrados des arcades. Le sol présente un dallage de marbre noir, éclairé de quelques dalles en marbre blanc.
© Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, 2010.
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