Monument à l'Infanterie
place Poelaert
1000 Bruxelles (Pentagone)
Une oeuvre de l'architecte De Mol, du sculpteur Edouard Vereycken, inaugurée le 5 mai 1935.
Le Monument à l'Infanterie de la place Poelaert
© Antonio Ponte
A LA GLOIRE D’INFANTERIE BELGE
PETIT GRANIT DE MERBES-SPRIMONT
SALUS PATRIAE SUPREMA LEX
AUX FANTASSINS MORTS
POUR LA PATRIE
1914 - 1918 1940 - 1945
En bordure de la place Poelaert - et côté bas de la ville - monument à l'infanterie. Ensemble puissant, massif. Un corps
énorme, dominateur, en pain de sucre, Il est entouré, à sa base, d'une composition en haut-relief de grande envergure.
Monument imposant - symbolique - élevé, à l'initiative d'un groupe d'anciens combattants, à la gloire des 32.000 martyrs -
dont 16.000 tués à l'ennemi - de l'infanterie belge, pendant la guerre 1914-1918. Les morts de l'infanterie représentent
73 pour cent des morts de l'armée belge tout entière.
L'inauguration, le dimanche 5 mai 1935, fut une grandiose cérémonie - présidée par le roi Léopold III. Le souverain était
entouré du cardinal Van Roey - du ministre Albert Devèze - du bourgmestre Adolphe Max - des généraux Biebuyck, Tilkens,
Gillieaux, De Kempeneer. Il y eut un défilé impressionnant. Long cortège où éclataient les 42 anciens drapeaux d'infanterie -
ramenés, chargés de gloire, et portant inscrits dans leurs plis les noms de ces villages - de Flandre surtout - qui furent
les étapes, les jalons, de la longue épopée.
Statuaire, Vereycken, ancien prix de Rome - esthète - négociant en objets d'art. Architecte, De Mol, professeur à
l'Académie d'Anvers. Tous deux sont blessés de guerre.
Dans son détail, l'oeuvre est d'une exécution correcte - très soignée - et, on pourrait ajouter, sans audace. Le mouvement
des personnages ne manque pas de puissance. Si on considère, d'autre part, le monument dans sa ligne générale, il devient
plus épineux de se prononcer. L'oeuvre affrontait des difficultés à peu près insurmontables en s'enchâssant dans un tel
cadre - devant un édifice consacré - au milieu de tout ce gigantisme souverain. Le monument à l'infanterie a été durement
malmené par la critique.
Extrait du Guide Anspach Bruxelles (6ème édition, vers 1950).
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