


Notre-Dame de la Chapelle
place de la Chapelle
1000 Bruxelles (Pentagone)
Classée depuis le 5 mars 1936.
L'église de Notre-Dame de la Chapelle fut fondée, en 1134, par Godefroid Ier le Barbu, duc de Lotharingie et de Brabant, qui en
fit donation à l'abbaye du Saint-Sépulcre de Cambrai. Les abords étaient peuplés d'artisans adonnés à l'industrie drapière, de
tisserands surtout, qui ne tardèrent pas à former, au-delà de la Steenpoort, un quartier populeux. En 1210, en vertu d'un accord
conclu avec l'église-mère de Sainte-Gudule, elle devint le centre d'une nouvelle paroisse, la deuxième de Bruxelles.
Un incendie ayant détruit en 1405 l'église existante, du moins en partie, en même temps que 2.400 maisons du quartier, on résolut
de construire, en style gothique tertiaire, une église plus grandiose. Dès le 16e siècle, la grande nef est construite. En 1579,
l'église fut fermée par les calvinistes et convertie en église réformée. En 1585, après la capitulation de Bruxelles, elle fut
restituée au culte catholique. Elle fut fermée une deuxième fois en 1797. En 1800, il fut permis aux paroissiens d'y ouvrir un
oratoire, jusqu'au moment où, en 1803, à la suite du Concordat, l'église redevint une des églises paroissiales de la ville.
En 1813, l'édifice subit une première restauration, mais les grands travaux ne commencèrent que vers 1860, sous la direction de
l'architecte Jamaer. Ils furent repris en 1933 par l'architecte Van Ysendijck qui restaura les murs de la nef, la toiture du choeur
et de la Chapelle de la Vierge. Ces travaux furent achevés en 1934. Toutefois, en septembre 1933, on constata que le mur du
bas-côté nord avait reculé de 0,35 m. On décida alors de placer des arcs-boutants. A cet effet la toiture du bas-côté fur refaite
au moyen d'une succession de toits en bâtière fermés par des pignons triangulaires. En novembre 1934, les toitures du côté sud
furent restaurées ainsi que celle de la Chapelle Sainte-Croix. En 1935 vint le tour du bas-côté nord, en 1937 les murs extérieurs
de la Chapelle Sainte-Croix. En 1938 les pinacles sont restaurés et l'on place des arcs-boutants du côté sud. On termina la
restauration de 1949 à 1951 par le clocher. De 1989 à 1996, l'église bénéficie à nouveau d'importants travaux de restauration,
sous la direction de l'architecte Marcel Mignot.
La tour de l’église qui fut couronnée en 1708 par un clocher singulier en ardoises dû à l’architecte Antoine Pastorana apporte une
touche d’originalité à la silhouette de cet édifice religieux dont la construction s’est échelonnée entre le XIIIe et le XVIIIe
siècle. Les murs en grès lédien présentent des restaurations en pierre de Gobertange. Alors que le choeur et le transept, plongés
dans une certaine pénombre, furent érigés entre 1250 et 1275, les nefs, par contre, appartiennent résolument au XVe siècle, avec
leurs vastes fenêtres qui diffusent une lumière généreuse dans tout le bâtiment. Des piliers à chapiteaux décorés de choux frisés
rattachent l’église au style gothique brabançon. Ils ont été ornés d’un cycle sculptural en pierre figurant les apôtres, les
évangélistes, la Vierge et saint Joseph et l’Enfant dus à Faidherbe, Duquesnoy le Jeune ou Cosyn. L’intérieur qui comprend douze
chapelles latérales conserve des fonts baptismaux en pierre bleue, des monuments funéraires de style baroque en marbre noir et
blanc ainsi que des autels en pierre du XIXe siècle, en marbre noir et rouge comme l’autel de la cinquième chapelle élevé en 1624,
ou en stuc marbré et bois peint.
© Monuments et Sites de la Région de Bruxelles-Capitale, 2010.
Un coup d'oeil sur cette église fait voir une construction par périodes. Les styles révélateurs des siècles se superposent.
La partie postérieure est de style roman. La nef, les collatéraux et la partie qui soutient le clocher sont en ogival
tertiaire ou flamboyant. Le clocher actuel a été construit beaucoup plus tard, après l'abominable destruction de Bruxelles
en 1695 par le maréchal de Villeroi. Ce clocher, que l'oeil découvre avec quelqu'étonnement paraît dès l'abord assez
chaotique et bizarre. Au lieu de la flèche élégante gothique ce sont des lignes assez contournées, des formes gauches.
On a l'impression de voir ici un art primaire, savoureux pourtant, entaché de puérilité et de maniérisme. Cette première
impression est juste. Ces formes qui ne sont pas sans saveur, répétons-le, et qui se dressent naïvement au milieu d'un
quartier médiocre et chaotique lui-même, ne se rattachent à aucun style; elles sont la création d'un ouvrier architecte,
Antoine Pastorana - en 1708. | Guide Pierre Anspach Bruxelles, vers 1950.
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Faites le tour de l'église virtuellement :
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© ChurchCrawler

© BelgiumView

Tombeau avec squelette
© Le.Mat
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