Le monument Everard 't Serclaes - Bruxelles Pentagone


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  Le monument Everard 't Serclaes
rue Charles Buls
(coin avec la Grand-Place)
1000 Bruxelles (Pentagone)

Sculpteur :   Julien Dillens
Inauguré le 20 juillet 1902

 


Cette plaque célèbre la mémoire d'un citoyen illustre de Bruxelles, Everard 't Serclaes. Elle est l'oeuvre d'un artiste de grand talent, Julien Dillens (1849-1904).

La plaque, inspirée de la Renaissance italienne, est faite de deux pilastres ornés de panoplies, soutenant un tympan semi-circulaire d'où surgit un chevalier tout armé, portant l'étendard de Brabant-Limbourg. En dessous, sur l'entablement, on lit Pro aris et focis. A droite et à gauche, l'écusson de Bruxelles et celui du Brabant.

Le centre comporte trois bas-reliefs superposés. Ils racontent deux épisodes glorieux de l'histoire de Bruxelles auxquels le nom de 't Serclaes est intimement lié.

Le premier bas-relief se rapporte à la reprise de Bruxelles par Everard 't Serclaes. A la mort de Jean III, survenue le 5 décembre 1355, sa fille aînée Jeanne, épouse de Wenceslas de Luxembourg, succéda au trône de Brabant. La succession paternelle lui fut disputée par le comte de Flandre, Louis de Male, qui avait épousé une deuxième fille de Jean III. Ce compétiteur envahit le duché, s'empara de Bruxelles et planta son étendard sur la maison de l'Etoile. Cependant, dans la nuit du 24 octobre 1356, Everard 't Serclaes escalada les murs de la ville, se porta à la Grand'Place, arracha l'étendard de Louis de Male et le remplaça par celui des ducs de Brabant. En dessous de ce bas-relief, on lit ces fières paroles: Met hand en tand voor stad en land.

Grâce à ce coup de main, la ville était reprise, et Jeanne et Wenceslas firent leur entrée à Bruxelles. C'est cette solennité qui est figurée sur le deuxième bas-relief. En dessous on lit le cri de guere des ducs: Le Brabant au riche duc. Enfin, le troisième bas-relief se rapporte à la destruction du château de Gaesbeek par les Bruxellois en 1388. Everard 't Serclaes, ayant défendu les droits de la cité contre les prétentions injustes du sire de Gaesbeek, fut assailli à Lennick-Saint-Quentin par deux émissaires de ce seigneur qui le blessèrent mortellement et lui arrachèrent la langue. 't Serclaes fut transporté mourant en ville et déposé à la maison de l'Etoile, qui était le siège de l'amman de Bruxelles, justicier du duc. Le peuple furieux alla faire aussitôt le siège du château de Gaesbeek, qu'il incendia. On raconte que les Bruxellois étaient munis de force victuailles, parmi lesquelles de nombreux et gros poulets de Bruxelles, ce qui leur valut le sobriquet de kiekenvreters (mangeurs de poulets). Ce détail est rappelé sur le bas-relief, à droite, par une femme qui tire d'un panier une superbe volaille. Les culots qui soutiennent les pilastres y font également allusion: à gauche, un marmiton serrant un poulet mis en broche; à droite, un gai luron tenant une cannette sur laquelle on lit kiekenvreters.

 

Grande plaque, toute sombre, en bronze, à Everhard 't Serclaes, "patriae liberatori" - chef d'oeuvre de Julien Dillens. C'est un ensemble touffu, divers, débordant de vie. Le maître semble s'être fait un jeu de puiser dans les ressources du bas relief, du haut relief, de l'architecture, avec la libre fougue du génie. Depuis le cavalier déchaîné, du tympan, au dessus, qui représente l'esprit des tournois, jusqu'au cadavre nu en bas de l'oeuvre, c'est toute une fresque ardente du moyen-âge déployée devant nous.

Style surchargé - imitant complaisamment cet art appliqué et méticuleux des époques les plus reculées. Ce style transpose - audacieusement - dans de grandes compositions, des recherches et des complications qui ne leur appartiennent pas en général. Il en résulte une impression assez particulière qui a fait dire que cette oeuvre rappelait les châsses du Moyen Age. La figure du cavalier est peut-être - quand on l'a longuement vue - un peu trop bondissante, spectaculaire, décorative. C'est là un penchant bien connu de Dillens. Défaut pardonnable sans doute. Mais légère déviation toutefois. Elle nous écarte de l'équilibre harmonieux parfait. Elle se retrouve particulièrement dans les sujets historiques que le maître a traités. Gustave Dillens, décorateur, frère cadet de Julien, a aidé son illustre aîné pour l'exécution de la partie décorative. Inauguration du monument 't Serclaes, au cours d'une grande fête, le 20 juillet 1902. | Guide Pierre Anspach Bruxelles, vers 1950.

Le monument Everard 't Serclaes | Bruxelles Pentagone

Le monument Everard 't Serclaes | Bruxelles Pentagone

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